Histoire de la Ville
Le nom Soisy
L’étymologie du nom de Soisy remonte à l’époque romaine. On estime généralement que le nom de Soisy est dérivé du latin « Sociacus », adjectif s’appliquant à une villa qui aurait appartenu à un homme appelé « Sosius ». De cette époque, 50 ans avant Jésus-Christ, il ne reste que des traces de l’ancienne voie romaine appelée chaussée Jules César, qui reliait Lutèce à Rouen, et qui traversait l’extrême sud du territoire de Soisy.
Soisy avant la Révolution
La première mention écrite du village figure dans une charte de 1110, par laquelle Bouchard III de Montmorency donne à l’abbaye Saint-Florent de Saumur les revenus du four banal de Soisy (alors appelé « Soisiaco »).
La paroisse est citée en vieux français sous le nom de « Sosoi » dans une charte de 1293, dans laquelle Mathieu IV de Montmorency (1270 – 1304) décrit l’ensemble des villages de la vallée qui font partie de sa châtellenie.
Le village compte 80 habitants en 1470 pour atteindre 307 habitants en 1790. Il devient officiellement Soisy sous Anghien (puis sous Enghien) en septembre 1689, mais dans les faits la population continuera à utiliser le nom de Soisy-sous-Montmorency.
Au XVIIIème siècle, les habitants sont en grande majorité des cultivateurs, appelés généralement vignerons. Le vignoble couvrait alors 12% du territoire de la commune. Peu à peu, avec l’augmentation démographique de Paris et de ses abords, la vigne fera place à des cultures maraîchères et surtout à la production de fruits, très recherchés par les Parisiens. A cette époque sont également construits plusieurs châteaux et villas de plaisance pour les classes aisées. Il en reste fort peu de témoins de nos jours.
Le 19ème siècle
Au XIXème siècle, les bienfaits liés à la source thermale d’Enghien attirent une population parisienne de plus en plus importante vers la Vallée de Montmorency qui devient un lieu de villégiature privilégiée.
En résultent trois évènements majeurs qui vont profondément modifier la physionomie de Soisy :
- l’arrivée du chemin de fer avec la mise en service de la ligne Paris-Nord Pontoise en 1846,
- l’érection de la commune d’Enghien-les-Bains en 1850, à qui Soisy cède 62 hectares de terrain dont la gare d’Enghien, le Casino et la bordure nord du lac, à l’exception du petit lac,
- la mise en service du Champ de courses dit d’Enghien en 1860.
Ce siècle est également marqué par l’exploitation du gypse, qui affleure en bancs épais à mi-hauteur de la colline. Des carrières accompagnées de plâtrières seront exploitées jusqu’à la fin du XXème siècle.
Une ville résidentielle au XXème siècle
La vague d’urbanisation amorcée à la fin du XIXème siècle par le lotissement des grandes propriétés s’accentue avec la Loi Loucheur, qui favorise l’habitation populaire, et avec le développement de l’habitat à loyer modéré.
La population soiséenne augmente progressivement de 7 000 habitants en 1954 à 17 751 en 2015. Les activités agricoles, puis industrielles disparaissent peu à peu. La commune voit son activité commerciale se renforcer par la création d’une zone de grandes surfaces à la limite d’Eaubonne, tandis que le vieux centre composé d’anciennes fermes et maisons bourgeoises, est réhabilité par la Municipalité en respectant sa physionomie traditionnelle.
Dans les années 1970, un ensemble de bâtiments administratifs et de services publics sont édifiés de part et d’autre de l’avenue du Général de Gaulle, tandis qu’un grand complexe sportif est installé au bord de l’avenue Schweitzer, dans le parc du vieux château seigneurial. En 2011 un complexe nautique intercommunal, La Vague, vient compléter les équipements sportifs de la commune.
La ville a réussi à sauvegarder de l’ancien patrimoine architectural une partie du Val Ombreux, transformé en jardin public, et son Orangerie, utilisée à des fins culturelles.
Soisy-sous-Montmorency est reliée directement à Paris depuis la mise en service en mars 2003 de l’avenue du Parisis, elle-même raccordée à l’autoroute A15.
Des personnages célèbres séjournèrent à Soisy :
- Jacques II d’Angleterre
- le Maréchal Kellermann, duc de Valmy sous Napoléon 1er
- Stendhal
- Charles Godefroy, l’aviateur qui passa sous l’Arc de Triomphe en 1919
- Les parents de Jeanne Bourgeois dite « Mistinguett », surnommée la princesse de la Pointe Raquet par les Soiséens
- Raymond et Lucie Aubrac
- George Delerue
- Alexandre Lagoya
La liste des maires de Soisy-sous-Montmorency depuis 1787
Jacques TOULIER | 1787-1790 |
Louis TOULIER | 1790 |
Jean-Baptiste DENIS | 1790-1791 |
Louis DOREE | 1791-AN III |
Philippe VALET | AN III-AN VII |
Jean-Baptiste DENIS | AN VII- AN VIII |
François CHEOCHAUX | AN VIII-1821 |
Jean-Baptiste JAVON | 1821-1830 |
Théodore DAVILLIERS | 1830-1840 |
Jean-Henri MAZURIER | 1840-1846 |
Théodore DAVILLIERS | 1846-1868 |
Auguste AFFRE DE ST ROME | 1868-1874 |
Louis-Auguste BOURESCHE | 1874-1888 |
Louis OLIVIER | 1888-1893 |
Jules ROCAULT | 1893-1900 |
Alfred NION | 1900-1901 |
Léon DHERET | 1901-1919 |
Henri POZZI | 1919-1921 |
Henri SESTRE | 1921-1925 |
Raoul GEOFFROY | 1925-1926 |
Jean-Marie BONNOT | 1926-1934 |
Fernand LEBRUN | 1934-1936 |
Jules CAMBERLIN | 1936-1944 |
Désiré MOULIN | 1944-1947 |
François BERTIN | 1947-1953 |
Pierre BOCHER | 1953-1959 |
Philippe FERREBOEUF | 1959-1969 |
Claude CHAUMONT | 1969-1971 |
Roger FAUGERON | 1971-1995 |
Luc STREHAIANO | 1995 |