Eglise Saint-Germain
Dédiée à l’archange Michel et à Saint Germain (496-576), vingtième évêque de Paris, évangélisateur de la région sous les règnes des rois Childebert et Clotaire II, l’église actuelle a subi plusieurs modifications au cours des siècles.
Elle est d’abord reconstruite en 1536 sur l’emplacement d’un édifice antérieur, attesté dans le Pouillé de 1205. Ce nouveau bâtiment, comme beaucoup d’églises villageoises, connaît de gros problèmes d’entretien au point que la voute du chœur s’écroule en 1673.
Il faudra attendre 1757 pour que les paroissiens puissent à nouveau assister à l’office dans leur église, toutefois on ne sait pas précisément si l’église actuelle résulte de la restauration de l’ancien édifice ou si elle a été entièrement reconstruite.
Elle est bâtie avec chœur, nef, deux collatéraux et un transept à un seul bras formant chapelle.
En 1968 on décide de son agrandissement pour répondre à l’augmentation de la population, par la création d’une extension placée perpendiculairement à l’ancienne partie, du coté droit, et d’une capacité d’accueil de 800 places.
L’église Saint-Germain de Soisy-sous-Montmorency est renommée pour ses stalles, son confessionnal et son retable.
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Les 12 stalles en chêne sculpté datent de la Renaissance. Elles étaient disposées dans la partie ancienne de l’église de chaque coté du chœur. Datables du 16ème siècle, elles proviennent peut-être de l’église qui a précédé celle de 1757. Les sculptures représentent des sujets divers de la vie courante au Moyen âge ; pélicans, acrobates, tête de lion, tête d’ange, tireuse d’eau, menuisier, tonnelier ou vigneron, dresseur de chiens, dresseur d’ânes, apothicaire… Elles ont été classées monument historique le 4 décembre 1914 et restaurées en 1988.
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Le confessionnal est une magnifique œuvre d’art, réalisé en 1788 a la demande de Monseigneur Leclerc de Guigne, archevêque de Paris, qui lors d’une visite à la paroisse de Soisy, interdit d’utiliser le précédent confessionnal, jugé dangereux. En chêne, il comprend trois loges. Les deux loges latérales sont en plein cintre et raccordées à la loge centrale par une ligne incurvée. Il a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 22 septembre 1988.
- Le retable du maître-autel est un tableau légué par Alexandre Javon, un des bienfaiteurs de la commune, en 1844, représentant la Sainte Famille avec la Vierge, l’Enfant Jésus, Elisabeth et Jean Baptiste, la croix, l’agneau, la colombe du Saint-Esprit. C’est la copie d’une œuvre de Murillo, peintre espagnol baroque du XVIIème siècle, conservée au Louvre sous le titre « La Vierge de Séville ». Restauré en 1935, le tableau s’est à nouveau dégradé et de nombreux détails ne sont plus visibles.Confessionnal Eglise Saint-Germain
Un Christ en croix en chêne est situé derrière l’autel dans l’extension de l’église réalisée en 1968. Ce Christ a été trouvé dans la sacristie avant 1990 par le père Joseph Kalk, curé de 1981 à 1991. La statue était badigeonnée de blanc. Le père Kalk a retiré le blanc et l’a monté sur une croix. Sa datation n’est pas certaine mais il semble pouvoir être situé au début XVIIème siècle.
En 2013 l’église a été entièrement ravalée, sa façade mise en valeur et l’ensemble des vitraux restauré.